Science-Société : des projets pluri-partenaires

Dès sa création en 2012, l’UMR-EIO a inscrit ses activités sur des thématiques au cœur des priorités et enjeux majeurs des sociétés insulaires, et en particulier de ceux de la Polynésie française (PF). Ce positionnement, qui se manifeste par des interactions étroites avec de multiples acteurs non académiques, se retrouve dans de nombreux programmes de recherche conduits par les agents de l’UMR-EIO (cf sous onglet « partenariats non académiques (public et privés) ». Nos interactions avec les acteurs non académiques se sont, de plus, fortement accrues et diversifiées durant les 3 dernières années. Au cours de cette période, l’UMR-EIO s’est fortement impliquée dans le montage de projets structurants pluri-partenaires ainsi que dans de nouvelles structures de coordination de la recherche, de l’innovation ou de l’enseignement supérieur, à l’échelle du site :

– Consortium RESIPOL et « RESIPOL+ »
Resipol

Le consortium de Recherche RESIPOL (Recherche Enseignement Superieur, Innovation pour la POLynésie) a été crée en 2019 dans le but de soutenir le développement de la PF par la connaissance, la formation et l’innovation. RESIPOL fédère l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche de l’Etat et du Pays présents en PF (e.g. CNRS, EPHE, OFB, Météo France, SHOM, les 4 tutelles de notre UMR) ainsi que l’Université Berkeley (présente en PF via sa station de recherche GUMP sur Moorea). Les partenaires institutionnels du Pays et de l’Etat y sont aussi représentés par leur délégué respectif à la recherche et à l’innovation. L’UMR-EIO, qui est particulièrement bien représenté dans le conseil du Consortium RESIPOL a œuvré, avec ses partenaires, pour un élargissement marqué vers les acteurs non académiques, dans le cadre de « RESIPOL+ ». Outre les membres du consortium RESIPOL, « RESIPOL+ » associe des partenaires socio-économiques du privé et du monde associatif (e.g. Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers –CCISM , et son incubateur PRISM, Cluster Maritime de Polynésie française, French Tech Polynésie) qui sont depuis devenus parties prenantes de plusieurs projets structurant à l’échelle du site.

– Projet Nāhiti

Depuis 2020, l’UMR-EIO contribue de manière active à une réponse commune portée par l’UPF, au nom de RESIPOL, à l’appel à manifestation d’intérêt du Plan Innovation Outre-mer (AMI-PIOM), émis dans le cadre du Plan d’investissement d’Avenir (PIA) n°3. Le projet déposé en 2020, qui s’intitule Nāhiti (Nouvelles ApprocHes pour l’Innovation et la Technologie dans les Îles de Polynésie française) a été lauréat de de la première phase de sélection. Il vise à la création et à la mise en place de dispositifs de soutien offerts aux porteurs de projets innovants afin de structurer l’écosystème de recherche et d’innovation en PF. Ce projet a vocation à soutenir la valorisation sociétale et économique de l’ensemble des acteurs Polynésiens impliqués dans la recherche et dans l’innovation. Il associe les partenaires socio-économiques du consortium élargit « RESIPOL + ». EIO contribue activement (comité pilotage, comité opérationnel Projet) à la phase actuelle d’ingénierie qui vise à élaborer une proposition complète validée par l’ensemble des partenaires en vue de la dernière étape de sélection à l’AAP du PIA-3.

 – Projet Nārua (PIA-4)
Narua

Dans la perspective de transformation du site, l’UPF s’est engagée dans l’élaboration d’une proposition en réponse à l’AAP ExcellencES du PIA 4 (projet Nārua). Ce projet de différenciation à l’échelle du Site, programmé sur 8 ans, a été lauréat de l’AAP ExcellenCES. Doté de 46.7 millions d’euros (dont plus de 11 millions demandés au PIA-4), Nārua vise à renforcer la structuration entre l’écosystème de l’enseignement supérieur polynésien et les besoins stratégiques du territoire. Dans ce but, l’UPF a associé les partenaires du consortium RESIPOL, élargit là encore aux acteurs socio-économiques locaux (e.g. Cluster maritime, French Tech Polynésie), mais aussi à des acteurs académiques anglo-saxons en Océanie. A travers ces agents et ses organismes de tutelles, EIO a contribué à la co-construction de ce projet de différenciation de site, qui comporte une composante recherche et formation par la recherche. L’UMR-EIO est impliquée à la fois dans les structures de gouvernance de Nārua et dans de nombreuses actions de recherche, de formation par la recherche et de formation continue. Nos agents apporteront notamment leurs expertises en recherche et formation sur les concepts de vulnérabilité et risques pour les territoires multi-insulaires et isolés dans une approche transdisciplinaire, en incluant les questions climatiques, environnementales et sanitaires tournées vers des solutions.

– Comité opérationnel de la Stratégie de spécialisation intelligente (S4+) du Pays
S4+

Le gouvernement de la Polynésie française (PF) à récemment lancé une large consultation dans le but de rédiger une Stratégie de Spécialisation Intelligente pour un développement durable et inclusif de la Polynésie française (stratégie dite S4+ pour Smart Specialisation Strategy for a Sustainable and inclusive growth). Cette stratégie S4+, vise à fournir un environnement favorable à l’innovation et à soutenir les domaines d’activités stratégiques permettant de répondre aux grands enjeux de la PF. Depuis le début du processus de co-construction voulu par le gouvernement de la PF en août 2021, l’UMR-EIO est représenté dans le comité opérationnel, composé d’un petit nombre de membres issus du monde la recherche (Président UPF, VP RESIPOL, DTRT, DREC), de l’enseignement (Vice-Recteur, Directeur de la DGEE de PF), de partenaires économiques (CCISM, FrenchTech Polynésie, Cluster Maritime, président du MEDEF) et d’acteurs locaux de l’innovation. Ce comité, coordonné par la Délégation à la Recherche de PF, avait pour mission de réaliser la synthèse des résultats après chacune des 3 phases de la concertation et de rédiger la stratégie de spécialisation intelligente. Celle-ci a ensuite été proposée au comité stratégique pour validation avant d’être soumise au conseil des ministres puis à l’Assemblée de la PF en juin 2022.  Au-delà de sa participation dans le comité opérationnel, plusieurs agents d’EIO ont contribué aux 3 phases de concertation du projet.