La formation par la Recherche
A l’image de nombreuses UMR, la formation par la recherche (encadrement de Master 2, doctorants, post-doctorants) représente une part importante de l’investissement de nos agents. De plus, dans le contexte particulier de notre implantation en Polynésie française (isolement, faible masse critique), satisfaire aux fortes attentes exprimées à l’échelle locale a nécessité de mobiliser une part importante de nos activités dans d’autres aspects de la formation. Ainsi, depuis sa création en 2012, les agents de l’UMR-241 s’investissent fortement dans la formation initiale, dans la mesure où cela constitue un enjeu majeur prioritaire pour le Pays. Au-delà des enseignants-chercheurs de l’UPF, la quasi-totalité des chercheurs de nos 3 organismes de recherches partenaires (ILM, Ifremer, IRD) interviennent dans les formations dispensées par l’UPF, en particulier dans le Master 2 EIO, adossé à notre UMR, mais aussi dans plusieurs licences.
Notre investissement dans les activités de formation va encore s’accroitre dans les mois à venir. En effet, dans la perspective de construction d’une politique de site, l’UPF s’est engagée dans l’élaboration d’une refonte de l’offre de formation supérieure en Polynésie française, en réponse à l’AAP ExcellencES du 4ème plan d’investissement d’avenir (PIA 4) (projet Nārua). Le projet Nārua « naviguer par le chemin d’étoiles » vise ainsi à transformer l’offre de formation supérieure en Polynésie française pour l’adapter aux spécificités d’un territoire multi-insulaire et isolé. Ce projet ambitieux de transformation de site est né de la consultation des membres du réseau RESIPOL (Recherche Enseignement Supérieur Innovation pour la POLynésie) dans lequel la gouvernance de l’UMR SECOPOL est très active. Porté par l’Université de la Polynésie Française (UPF), le projet Nārua associe des organismes de recherche (e.g. CNRS, Ifremer, IRD), le gouvernement de la Polynésie française, des acteurs socio-économiques locaux (Cluster maritime, French Tech, …), ainsi que des acteurs académiques d’autres pays de la zone Pacifique (Australie, Hawai, Nouvelle-Zelande).
Nārua sera mis en œuvre sur 8 ans (2023-2030), selon 3 principaux axes:
- Transformation de la formation universitaire de premier cycle
- Renforcement des capacités (formation des cadres polynésiens tout au long de la vie) sur des questions en lien avec le développement durable
- Positionnement de l’UPF comme phare dans la région Pacifique et comme université multilingue.
Nārua doit ainsi permettre de construire une nouvelle approche ambitieuse de formation de premier cycle (réforme complète des licences de l’UPF), basée sur la transdisciplinarité, les approches participatives et le lien avec l’écosystème territorial, en ciblant des secteurs clés de l’économie polynésienne (e.g. tourisme, économie bleu). Plus largement, il s’agit à la fois de renforcer la capacité de l’écosystème territorial d’enseignement supérieur à répondre aux besoins de la population polynésienne, mais aussi de faire de la Polynésie française un démonstrateur des problématiques que peuvent rencontrer les autres territoires insulaires, isolés ou périphériques.
La direction de l’UMR SECOPOL, qui s’est fortement investie dans la construction de ce projet, sera représentée au sein des 6 membres du comité de pilotage (Strategic Board) de Nārua. De plus, les agents e SECOPOL seront fortement mobilisés pour ce projet, aussi bien en contribuant à la formation initiale (enseignement et encadrement d’étudiants), qu’a la formation tout au long de la vie (montée en compétences) des cadres polynésiens. Ils interviendront aussi sur des questions de recherche, portant notamment sur la vulnérabilité (e.g. biodiversité, interactions perliculture-environnement, espèces invasives, impact du changement climatique) et la santé (e.g. pollutions plastiques, biotoxines marines, eutrophisation) des écosystèmes, afin d’offrir des expertises ciblées en soutien direct aux politiques publiques et aux filières d’exploitation des ressources (e.g. perliculture).