BELAMY Tiare

Docteur en écotoxicologieUPF

Tél : +(689) 40 803 837
E-mail : tiare.belamy@upf.pf

Adresse :
Université de la Polynésie française
BP 6570
98702 Faa’a
TAHITI

Catégorie : Étiquette :

Thématique(s) de Recherche :

  • Écotoxicologie,
  • Écologie marine
  • Impact des contaminants métalliques sur les organismes aquatiques
  • Transcriptomique
  • Bioaccumulation des métaux
  • Tests de toxicité

Publications :

  • Belamy, T., Baudrimont, M., Cordier, MA. et al.Sensitivity of newly transformed juveniles of the freshwater pearl mussel: Margaritifera margaritifera to acute toxicity of a wide range of contaminants. Hydrobiologia 849, 2029–2041 (2022). doi.org/10.1007/s10750-022-04827-7.
  • Belamy, T.; Legeay, A.; Etcheverria, B.; Cordier, M.-A.; Gourves, P.-Y.; Baudrimont, M. Acute Toxicity of Sodium Chloride, Nitrates, Ortho-Phosphates, Cadmium, Arsenic and Aluminum for Juveniles of the Freshwater Pearl Mussel: Margaritifera margaritifera (L. 1758). Environments (2020), 7, 48. doi.org/10.3390/environments7060048.

Autres productions scientifiques :

  • Belamy T. Étude de la sensibilité des juvéniles de moule perlière (Margaritifera Margaritifera) à une contamination métallique, aux nutriments et à la température. Thèse, Université de Bordeaux (soutenue le 19 mai 2021)

Projets scientifiques :

Projet BeNickel (2021-2022) – Université de la Polynésie Française – UMR EIO

Le bénitier (Tridacna maxima) est un bivalve filtreur marin qui par son activité de filtration, se retrouve constamment exposé aux contaminants présents dans son environnement. Dans le cadre de ce projet, les réponses toxicologiques du bénitier suite à une exposition au nickel seront évaluées. Une approche expérimentale en conditions contrôlées de laboratoire sera réalisée afin d’étudier les effets et notamment les mécanismes de toxicité induits suite à une contamination au nickel, chez le bénitier. Différents biomarqueurs seront étudiés à l’échelle moléculaire (expression des gènes) et cellulaire (activité enzymatique), ainsi que l’accumulation du nickel au sein de plusieurs organes du bivalve (branchies, gonade et rein). Les capacités d’accumulation du nickel par le bénitier seront évaluées à l’aide d’une cinétique d’accumulation (évolution de la concentration en métal dans l’organisme en fonction du temps). Cette étude permettra d’une part d’évaluer la bioaccumulation du nickel par le bénitier et d’autre part, de déterminer les mécanismes de toxicité induits par ce métal suite à son accumulation dans l’organisme. Finalement, ce travail apportera de nouvelles connaissances sur la contamination du bénitier et permettra d’appréhender les risques toxicologiques engendrés par une accumulation de nickel au sein du bivalve.

Projet BeniGen (2020-2021) – Université de la Polynésie Française – UMR EIO

L’objectif de ce projet concerne l’étude de la réponse des bénitiers (Tridacna maxima) aux métaux à l’échelle moléculaire par l’étude des réponses transcriptomiques (expression des gènes). L’idée principale est d’évaluer les effets toxiques engendrés par une pollution environnementale sur les bénitiers, à partir de différents sites d’étude contrastés en termes de pollution. En effet, ce travail sera réalisé en complémentarité du travail de thèse de Irène Godéré, qui vise à évaluer l’imprégnation environnementale en métaux et en microplastiques dans différents lagons Polynésiens à partir de l’analyse de la bioaccumulation des métaux et de la charge plastique, dans différents tissus des bénitiers. Les effets toxicologiques d’une contamination métallique n’ont encore jamais été évalués sur le bénitier et à notre connaissance, sur aucun autre bivalve en Polynésie française. Seuls des travaux sur la réponse des bénitiers au stress thermique ont été menés (Alves Monteiro et al., 2020). Ce projet constitue donc une première approche dans ce domaine. Nos résultats nous permettront de d’établir un éventuel lien entre les niveaux de contamination, les activités anthropiques des différentes îles/atolls et les effets observés à l’échelle de l’organisme.

Projet européen LIFE+ NATURE (2017 -2020) – Université de Bordeaux – UMR EPOC

Le projet LIFE+ NATURE (LIFE NAT/FR/000506 Haute Dronne) intitulé, « Préservation de M. margaritifera et restauration de la continuité écologique de la Haute Dronne », est un projet Européen mis en place en 2014, dont la coordination est gérée par le Parc National Régional du Périgord-Limousin (PNRPL) et l’Université de Bordeaux notamment par le biais de l’Unité Mixte de Recherche EPOC CNRS 5805 équipe Écotoxicologie Aquatique. Le projet a pour objectif de conserver les populations de M. margaritifera présentes dans la Dronne, une rivière qui contient l’une des populations de moule perlière les plus importantes à l’échelle nationale, constituant ainsi une rivière d’intérêt majeur pour la préservation de l’espèce. Pour répondre aux objectifs du projet, qui sont d’une part la restauration de la rivière et d’autre part, la préservation de l’espèce, deux grandes actions ont été mises en place. Tout d’abord, des travaux sont effectués le long de la Dronne pour restaurer la continuité écologique. En effet, la présence d’anciens moulins ou de barrages constituent un frein pour le déplacement du poisson hôte mais également pour le transfert sédimentaire qui peut conduire à une altération du milieu et devenir impropre à la survie des moules. L’effacement de ces obstacles est donc nécessaire pour améliorer leur habitat. La deuxième action consiste à repeupler la Dronne en produisant des moules perlières en captivité. Pour cela, une ferme aquacole a été mise en place à Firbeix en Dordogne (France). Sur la totalité de la production de moules perlières, une partie est consacrée à la recherche pour des études écotoxicologiques, qui entrent dans le cadre des travaux de ma thèse.

Dans le cadre de la thèse, des expositions aigües et chroniques des juvéniles de moule perlière ont été mises en place à différents éléments traces métalliques, aux nutriments et à la température. Il s’agissait ensuite de déterminer des seuils de toxicité pour les métaux et les nutriments, suivi d’une évaluation des impacts subaigus induits par ces facteurs de stress : à l’échelle moléculaire par l’étude de l’expression des gènes (par qPCR), à l’échelle de l’organisme par l’étude de la bioaccumulation des métaux (Dosage au four graphite SAA) et enfin par l’étude du comportement des juvéniles (utilisation de DanioVision). Une approche multi-stress impliquant la variation de la température a également été mise en place afin de mimer les potentiels effets du changement climatique.